Pour son dernier Noël à la Maison Blanche, G.W. Bush a donc reçu en cadeau une chaussure de la part des veuves, des orphelins et des victimes de l'intervention américaine en Irak, un "baiser d'adieu" comme le lui a perfidement dédicacé, joignant le geste à la parole, le désormais célèbre lanceur de sandale. Certains représentants du régime irakien n'ont pas manqué d'observer que ce geste était déplacé ; qu'il eût été, entre gens civilisés, plus judicieux de poser une question embarrassante au président américain ; d'autres n'ont pas craint d'affirmer qu'il contrevenait à la fameuse tradition arabe d'hospitalité qui recommande, comme chacun sait, d'accueillir en grande pompe et de fêter l'occupant militaire en le couvrant de fleurs et de baisers.